Comme on le voit sur les divers points de vue accessibles depuis la Colline des Deux-Amants, la Seine a joué et joue toujours un grand rôle au niveau des activités économique et industrielle de la vallée. La régulation du débit de ce grand fleuve connu dans le monde entier au travers de Paris a été rendu possible grâce à des ouvrages tels que le barrage de Poses.
Construit de 1878 à 1885 près de l'ancien village des mariniers
, il peut retenir 7 m de hauteur d'eau et la marée y fait encore sentir ses
derniers effets.
Les grandes écluses d'Amfreville-sous-les-Monts , qui font pendant à celles de
Notre-Dame-de-la-Garenne, constituent, pour les petits caboteurs, les lourdes péniches et les pousseurs les plus
modernes qui se succèdent à leurs portes en foule pressée, le début du fleuve canalisé.
La conception du barrage permet à l'eau de s'écouler par dessus lors des
périodes de forts débits. Sa construction a entraîné l'élévation du niveau
de la hauteur de la Seine de près de 1m20.
Ses caractéristiques techniques sont les suivantes :
- batardage en poutres et cadres
- longueur 235m
- 7 passes
- débit normal 350m3/s (max. 3000m3/s en 1910)
- chute moyenne 5,4m (max. 8,0m)
La figure d'époque ci-dessous montre quelles sont les caractéristiques du barrage de Poses :
Structure en cadres et rideaux |
On peut retrouver deux documents issus de la Bibliothèque Nationale de France au sujet de ce barrage. Le premier nous informe sur un voyageur descendant la Seine, le second disserte sur les caractéristiques des barrages mobiles à pont supérieur dont le barrage de Poses est un des représentants français. (Documents au format PDF)
Le guide
du voyageur.pdf
(919Ko) |
Les
Rivières canalisées.pdf
(1024Ko) |
Sur le magnifique document datant du XIXième ci-dessous, on peut voir le cours de la Seine de Paris au Havre.
Panorama de la Seine de Paris au Havre |
La création de ce barrage a été rendu possible par la modification de l'embouchure de l'Andelle. On voit sur les reproductions des cartes_postales du début XXième quelle était le paysage de l'époque.
La maison présente sur les photographies ci-dessus existe toujours mais n'est plus maintenant au bord de l'Andelle.
La maison du bord de l'Andelle |
L'embouchure de l'Andelle a donc été déplacée d'une centaine de mètres en aval pour une position beaucoup plus tranquille et plus sauvage.
L'actuelle embouchure |
Ce barrage qui permet de relier les deux rives de la Seine par l'intermédiaire de la passerelle pour piétons qui le surplombe, joue un rôle d'échangeur. Il attire de très nombreux touristes dès que le soleil darde de ses rayons les flots tumultueux de cette "chute" d'eau. Le passage des péniches et autres barges, transportant des matières premières telles que le charbon, l'huile et autres céréales ainsi qu'une flopée de véhicules automobiles provenant des usines yvelinoises, attire alors les curieux devant le spectacle improvisé.
Voici les points de vue que l'on peut avoir à partir de la première passerelle surplombant les écluses:
Le point de vue vers l'aval |
Le point de vue vers l'amont |
Voici quelques prises de vues du barrage prises de l'extérieur :
Le barrage vu de la rive droite | Le barrage vu de la rive gauche |
Le barrage en lumière rasante vu de la rive droite |
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Quand il fait moins beau, la partie droite |
et la partie gauche du barrage |
Des photographies panoramiques réalisées durant l'été 2003 ont été prises de façon à montrer le barrage de Poses dans son intégralité. Elles sont présentées ci-dessous :
Panoramique global du barrage |
Panoramique du barrage en zoom |
En plus de la fonction régulatrice des eaux de la Seine, le barrage possède également une centrale hydroélectrique dépendant du centre de Nanterre et ayant une puissance de 8MW.
La centrale hydroélectrique vue de la rive gauche |
Il y a également derrière cette centrale une réserve piscicole pour une étude de laboratoire ainsi que pour la visualisation par le public des espèces présentes dans la Seine (la chambre est ouverte à partir du mois d'avril).
La chambre d'observation des poissons |
Le GIP Seine Aval (un groupement public-privé) coordonne et finance des études sur le fonctionnement de l'estuaire avec, entre autres, des études sur la qualité des eaux fluviales et des sédiments.